portrait de Emma BAGGIO joueuse de F1 licenciée à l’Amicale du Faubourg
1) A quel âge as-tu débuté les boules et où ?
J’ai débuté à 14 ans à Longages (31)
2) Comment es-tu venue aux boules et pourquoi ?
Au départ, je jouais au football comme mon père et comme mon frère
qui est plus jeune.
Mon frère avait connu les boules par le biais de l’école et donc avait pris
une licence par la suite. C’est lui qui m’a fait découvrir le sport boules.
Un jour de février, alors qu’il neigeait, je ne suis pas allée au collège car
les bus ne circulaient pas (1 cm de neige dans le sud, c’est la catas-
trophe…) Mon frère m’a alors proposée de venir assister à son
entraînement de boules. Jean Claude Chateauzel, l’entraineur, m’a tout
de suite fait essayer et ça m’a plu, j’ai continué. C’est la diversité des
épreuves qui m’a plu : e côté stratégique, le côté physique, le côté
mental…
3) Quel est ton meilleur souvenir
La Coupe d’Europe bien sûr avec la Côte St André : Participer à une
compétition internationale et la gagner est une consécration pour une
équipe.
La médaille d’argent en simple féminin en 2019 : elle récompense les
entraînements, la préparation que j’ai pu faire avant et elle fait du bien à
la tête aussi dans le sens où ma dernière année jeune et mes premières années en adultes ont été difficiles par une phase de blessures à répétition.
En plus, nous avions fait quart de finale en double (F2) avec Jennifer Gomez, demi-finale en triple (Jennifer et Cindy Royet), il restait donc à faire une finale en simple, enfin je l’espérais…
Mes meilleurs souvenirs, ce sont aussi des rencontres, partager des moments ensemble aux boules et aujourd’hui ce ne sont que des souvenirs dans ce contexte de crise sanitaire…
4) Quelle est ton épreuve préférée
Mes épreuves préférées sont le tir progressif et le tir en relais. Je suis très frustrée de ne pas pouvoir pratiquer en compétition ces épreuves-là part entière, c’est-à-dire sans jouer en club sportif.
5) A ton avis que faudrait-il faire pour améliorer ou simplifier ce sport ou as-tu une conclusion pour cet entretien ?
Mes cours en STAPS m’ont permis d’avoir une autre vision sur notre sport qui je pense aujourd’hui a besoin de plus de dynamisme pour intéresser de nouveaux adhérents, mais encore faut-il le rendre accessible (d’où le sens de ta question avec le mot « simplifier »). J’ai arrêté les clubs sportifs il y a 2 ans. Je les trouve trop long et je me fais plaisir 5 minutes sur 4h30 de matchs… En double, je sais que je pars la journée mais que je vais réellement jouer et me faire plaisir la journée… Il y a des choses à changer, je ne vais pas en débattre ici, mais je pense que la mixité pourra être un réel levier pour les années futures.
Anecdote
Concours F2 en double sur une journée à Tarare avec Jennifer : Quand je me suis levée le dimanche matin pour aller jouer, j’avais extrêmement mal à l’épaule droite et comme je suis droitière cela m’inquiétait un peu pour le concours. Arrivée à Tarare, j’essaie de m’échauffer mais je ne peux pas, mon épaule me fait trop mal. Je décide donc de jouer de la main gauche. Jennifer me dit « dans ce contexte si on arrive à passer les poules ça sera bien… ». On a enchainé les parties, on est sorties des poules, on est arrivées jusqu’en finale, et on a gagné ! Incroyable !
Nota : les propos de ce portrait ont été recueillis en 2020